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Touché au poignet depuis le premier octobre, le capitaine fosséen est devenu le premier soutien de ses coéquipiers depuis le bord du terrain. Toujours en phase de rééducation en attendant son retour prévu pour janvier, c’est lui qui inaugure ce nouveau rendez-vous qui mettra à l’honneur les meilleurs sixièmes hommes de la BYers Army.

Auteur d’un gros début de saison, Mathieu Wojciechowski a été contraint de laisser ses coéquipiers pour une longue durée, la faute à une chute sur le parquet d’Aix-Maurienne le 1er octobre dernier qui lui a coûté une fracture du scaphoïde.

Même depuis le bord du terrain, le capitaine des « Black&Yellow » reste le premier supporter de ses coéquipiers, impliqué en coulisses et toujours prêt à donner de la voix pour encourager les siens pendant les matchs.

Avec l’inauguration de la toute nouvelle tribune qui va donner une nouvelle allure à la Halle du Docteur Henri Giuitta, c’est l’occasion d’inaugurer avec lui une nouvelle rubrique baptisée « Le sixième homme », qui mettra régulièrement à l’honneur les soutiens historiques de la BYers Army.

Salut Mathieu ! Peux tu nous rappeler d’abord comment tu t’es blessé ?

Salut à tous ! c’était lors des premières minutes du match contre Maurienne. J’ai fait une chute totalement banale. Je pensais que c’était une entorse du poignet au début et j’ai joué tout le match. Au fur et à mesure, je sentais qu’il y avait un truc qui n’allait pas forcément bien dans mon dans mon poignet. Je me disais que ça allait passer, que ça n’était pas trop grave. Et le lendemain matin au réveil, j’ai ressenti une douleur hyper pointue. Je pouvais plus bouger le poignet. On a fait les examens et donc finalement, c’est une fracture de l’os.

Tu as dû choisir de te faire opérer pour revenir plus vite ?

Oui, en gros, le chirurgien que j’ai vu à Marseille voulait mettre en place un protocole sans opération, strictement avec du repos, mais ça pouvait durer entre trois et sis mois pour revenir. J’ai recueilli pas mal d’autres avis, j’ai consulté pas mal de spécialistes et j’ai réussi à contacter un professeur à Lyon qui m’a très vite pris en charge. J’ai mon premier check un mois après l’opération et les nouvelles sont bonnes. Si tout se passe comme prévu, je pourrais reprendre l’entraînement collectif dans un mois.

Comment vis-tu ce moment délicat ?

Je crois que c’est la première fois de ma vie que je suis blessé aussi longtemps. C’est un peu un coup du sort parce que c’est une blessure de malchance, je dirais. Il y a toujours de la frustration, mais dans le sport, ce sont des choses qui arrivent. J’ai essayé de le prendre de la manière la plus positive possible, prendre ce temps pour essayer de reposer mon mon corps et mon esprit. J’ai quand même le rôle de capitaine dans cette équipe, donc il faut être aussi disponible pour mes coéquipiers, rester au contact de l’équipe, parce que ça me tient à cœur. J’y tiens vraiment, et j’ai envie d’essayer de leur transmettre toute l’énergie, tout ce que je ne peux pas apporter sur le terrain, l’apporter en dehors.

Comment ça se traduit au quotidien, ce nouveau rôle de premier supporter de l’équipe ?

J’apporte un autre œil. C’est un regard extérieur sur ce qui se passe sur le terrain. J’essaie de communiquer au maximum avec les gars, donner des petits conseils, venir regarder les séances collectives, être là à discuter avec des coachs… En fait, c’est beaucoup de communication, et c’est là-dedans que j’essaie d’apporter, de compenser puisque je ne peux pas être sur le terrain.

Comment tu trouves l’ambiance de la Halle Henri Giuitta et les supporters de Fos?

Je dirais que c’est un public qu’il faut aller chercher. Mais quand on les tient, ils sont là avec nous. J’ai j’ai de très beaux souvenirs de la saison dernière… Quand je suis arrivé, le club était dans une situation assez critique, et on a réussi à aller les chercher en faisant de bons résultats, en montrant un autre visage. J’ai aussi des souvenirs des matchs à Marseille contre Rouen et Saint-Chamond, où il y avait une très belle ambiance et la salle était bien remplie. Et bien sûr à Fos-sur-Mer, sur des matchs comme La Rochelle ou Angers. C’est nous, sur le terrain, mais c’est aussi l’appui qu’ils ont réussi à nous apporter à ce moment là, qui a fait qu’on a pu se dépasser parce que c’était clairement se dépasser, ce qu’on a fait. On était dans une situation vraiment compliquée, on avait beaucoup de blessés, c’était on était vraiment en mode survie et on a réussi à le faire.

En plus, la salle s’est un peu agrandie avec la nouvelle tribune. Donc ça sera à nous de faire en sorte d’attirer les gens et qui veuillent nous supporter à fond et nous pousser encore plus.

Est-ce qu’il y a un match en particulier où l’atmosphère t’a marqué à domicile ?

Moi, l’année dernière, celui que j’ai bien aimé moi, c’était le match contre Saint-Charmond à Marseille. Mais La Rochelle et Angers aussi à Fos, c’était quelque chose de spécial, sur des matchs qu’on a été chercher à la fin. Les gens, ils étaient à fond… à fond avec nous. Donc c’était vraiment, c’était un beau moment de partage en fait.

Toi qui a connu les deux salles les plus chaudes de France avec Limoges et Le Portel, qu’est ce que tu peux dire de l’importance du public dans son rôle de « sixième homme »? Est-ce que c’est quelque chose qui peut porter les joueurs ?

Oui bien sûr ! Quand les gens sont avec nous, on le ressent, que ce soit par le bruit, par les encouragements… Ça te donne une raison de plus d’aller te dépasser en fait. C’est vrai que j’ai eu la chance de jouer dans des ambiances géniales et dans deux styles complètement différents, que ce soit Limoges ou c’est un peu c’est plus des fanatiques, tu vois et le c’est beaucoup plus la bonne ambiance, l’orchestre… C’est deux ambiances qui se ressemblent mais qui sont totalement différentes en même temps. Quand tu joues devant une salle pleine, avec des gens qui te poussent, c’est carrément agréable. C’est exponentiel. Plus il y en a, plus c’est bon et plus tu as envie d’y aller.

Comment tu évalues Fos-sur-Mer, sur une terre où le basket n’est pas encore aussi fervent qu’à Limoges ou au Portel ?

Je comprends la situation, et c’est un combat, pour tout le monde. Le club a envie de proposer un spectacle de qualité, nous on a envie de proposer du basket de qualité, de faire le maximum. Plus ça gagne, plus on aura de gens qui vont venir. Le club a cette volonté de créer une culture autour de l’image du club, d’essayer de véhiculer une certaine image. Quand on dit Fos, on pense Marseille, et Marseille, c’est le foot. Mais je pense qu’il y a de la place et un vrai potentiel. Vraiment, le match d’Angers la saison dernière, c’était top. On a envie de revivre ce genre d’ambiance le plus souvent possible.

Et merci encore pour cette fin de match incroyable de ta part contre Angers la saison dernière !

Merci ! Comme j’ai dit, sur l’action où je mets le « and-one » avec le lancer après, j’ai ressenti une sorte de méga frisson, je pense que je m’en rappellerai toute ma vie de celui-là. Le scénario était fou. On a juste envie de revivre des moments comme ça, de passer par la haine de la défaite pour en arriver à la joie de ce finish là.